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Catégorie : Vivre la ruralité

Urbain Bibeau sorel tracy

7 juin 2017 Anne-Marie Dulude

Yamaska • Urbain Bibeau

Catégorie : Vivre la ruralité

Au rythme des saisons
M. Bibeau a relaté des faits marquants de son enfance. Né en 1928 sur une ferme dans l’Île du Domaine, il se souvient des inondations printanières. La pire s’était produite en 1939. « De nos jours, les coups d’eau sont moins importants. Les aéroglisseurs brisent les glaces. Autrefois, un petit chemin permettait de se rendre à Sainte-Anne-de-Sorel, sauf durant les inondations. L’été j’allais à la pêche et l’automne à la chasse. Lorsque j’avais 14 ans, on faisait boucherie vers le 15 décembre, car le froid aidait à la conservation de la viande. Le lard était gelé, puis mis dans l’avoine qui servait d’isolant. La viande ne s’apercevait pas du doux temps. L’hiver était une saison plus tranquille. Des soirées étaient organisées dans les maisons au son de la musique du violoneux. »

Un accueil généreux
«Le temps de la crise fut très difficile. On accueillait à la maison des gens pauvres surnommés les « quêteux ». Ils cognaient à la porte et demandaient la charité. Quand j’avais 12 ans, ma grand-mère m’avait laissé seul avec l’un d’eux. Elle voulait que je le surveille pendant qu’elle allait traire les vaches. Il m’avait affirmé qu’il n’avait pas d’orteils. Lorsqu’il enleva ses bas, j’ai constaté qu’il disait la vérité. Ses orteils avaient probablement gelé lors d’un hiver trop rigoureux.»

À la merci de la nature
«Autrefois, la rivière Yamaska était draguée pour permettre le transport de marchandises jusqu’à Saint-Aimé. J’aimais beaucoup voir passer les bateaux.»

«Un événement a particulièrement marqué le village. En novembre 1974, un important glissement de terrain, près de la rivière, a entraîné une partie de la route principale qui passait devant l’église. À cause du danger, on a dévié la circulation en faisant une autre route contournant le village.»

La rêverie du Curé
En contemplant une vieille carte postale que je lui présentais, M. Bibeau s’est exclamé « Ah ! Ça c’était la rêverie du curé ! » J’ai alors appris que les villageois nommaient ainsi ce parc où le religieux allait se recueillir.

Crédit photo : Philippe Manning

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À propos de l'auteur

Anne-Marie Dulude

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